Augmentation mammaire
En savoir plus sur l’augmentation mammaire
L’augmentation mammaire, aussi connue sous le nom d’addition mammaire, est une chirurgie esthétique qui consiste à introduire un implant mammaire (prothèse) gonflable derrière le sein ou le muscle pectoral (sur lequel repose la glande mammaire) afin d’augmenter le volume.
L’intervention dure en moyenne une heure et demie et est pratiquée sous anesthésie générale. Pour ce type de chirurgie, la convalescence est d’environ une semaine.
Le choix des implants
L’implant au salin physiologique est gonflable alors que l’implant au gel de silicone est prégonflé. Il existe plusieurs types d’implants mammaires et tous consistent en une enveloppe externe souple.
L’enveloppe
La paroi de l’enveloppe externe est faite de silicone, mais attention, il ne s’agit pas du gel de silicone. La silicone est un matériel offrant une grande biocompatibilité avec l’organisme humain. Ce matériel est d’ailleurs utilisé dans la fabrication d’implants articulaires, de stimulateurs et valves cardiaques, de condoms et de lubrifiants ainsi que dans certains médicaments.
Implants au salin physiologique
La forme de l’enveloppe est ronde et présente un profil haut, un profil modéré ou un profil modéré PLUS. Le profil haut a une plus petite circonférence que le profil modéré et le profil modéré PLUS et donne plus de projection aux seins. Les implants au profil haut sont suggérés aux femmes qui ont un thorax ou un sein étroit. La surface lisse est préférable à celle qui est texturée. La surface texturée n’est pas recommandée, car elle augmente les risques de complications telles que la perforation de l’implant et la déformation du sein. L’implant mammaire au profil anatomique (en forme de goutte d’eau) est déconseillé puisqu’il y a un risque de rotation de l’implant lors de la manipulation du sein.
Le sérum physiologique
Le sérum physiologique est en fait de l’eau stérile contenant une concentration de sodium (sel) à 0,9 %, produit qui est réabsorbé par notre système en cas de fuite et qui est tout à fait inoffensif puisqu’il ressemble beaucoup au liquide qui compose 70 % de notre corps.
Le gel de silicone
Les implants mammaires mis sur le marché dans les années soixante étaient remplis d’un gel de silicone. Ce gel, grand responsable de toute la polémique entourant la sécurité des implants est maintenant en vente libre au Canada depuis octobre 2006, sous restriction pour les dix prochaines années.
En permettant aux fabricants de vendre des implants mammaires au gel de silicone, Santé Canada les assujettit à certaines conditions dont :
- Faire le point de façon continue pendant 10 ans sur les résultats des essais cliniques à long terme.
- Mener une vaste étude à long terme visant des dizaines de milliers de femmes.
- Poursuivre les études d’exérèse d’implants et les analyses – provenant de toutes les sources disponibles afin de mieux caractériser les modes et causes possibles de défaillance.
Il est donc important de savoir et de comprendre que les implants mammaires au gel de silicone sont maintenant en vente libre au Canada, mais toujours soumis à de nombreuses études.
Voir le site Internet de Santé Canada
Conséquences possibles reliées à la rupture de l’implant mammaire au gel de silicone:
Les conséquences de la rupture d’un implant mammaire au gel de silicone ne sont pas tout à fait connues puisque les études sont en cours. On a cependant signalé des cas de fuite de gel de silicone vers le thorax, l’aisselle, la partie supérieure de l’abdomen, le bras et l’aine. Des études ont démontré la présence de gel de silicone dans le foie de patientes porteuses d’implants mammaires remplis de gel de silicone. On a aussi signalé des cas où le gel de silicone avait migré vers les ganglions lymphatiques de l’aisselle et avait causé une lymphadénopathie, même s’il n’y avait aucun signe de rupture.
Les conséquences possibles d’une fuite de gel de silicone sont les suivantes :
- Lésions au système nerveux
- Dégénérescence des tissus en contact direct avec le gel de silicone
- Changement de taille ou de forme du sein
- Calcification de la capsule fibreuse
- Apparition de granulomes
- Induration des tissus mammaires
- Douleurs
Lors d’une rupture de l’implant au gel de silicone ou d’une contracture de la capsule fibreuse avec calcification, les chirurgies sont difficiles, longues et coûteuses.
En bref, les implants au gel de silicone cohésif:
- Nécessitent une incision de 5 à 6 centimètres (implants au salin par voie axillaire : 2,5 centimètres)
- Augmentent la palpation de replis des implants mammaires (paroi plus épaisse)
- Nécessitent des suivis d’imagerie par résonance magnétique (IMR) pour s’assurer qu’il n’y a pas de fuite. D’après la Food and Drugs Administration (FDA), une patiente porteuse d’implants au gel de silicone devrait subir une première imagerie par résonance magnétique trois ans après sa chirurgie et par la suite, tous les deux ans. Ces suivis peuvent être aux frais de la patiente. La somme des frais associés à ces suivis peut dépasser le coût de la chirurgie initiale.
- Pour subir une augmentation mammaire ou une deuxième intervention avec des implants au gel de silicone, la patiente doit avoir au moins 22 ans (pour les implants au salin physiologique, la patiente doit avoir au moins 18 ans).
Les études actuelles sur les implants mammaires au gel de silicone cohésif démontrent qu’il y a maintenant un risque moins élevé de contracture de la capsule fibreuse, mais ce risque demeure néanmoins toujours plus élevé que celui concernant les implants au salin physiologique. D’après ces mêmes études, le risque de fuite de silicone serait également diminué, mais le phénomène de transpiration de silicone à travers la paroi de l’implant persiste probablement. C’est dans une vingtaine d’années que l’on pourra affirmer avec certitude que ces implants sont sécuritaires. Vous voulez faire partie de ces études ?
Le chirurgien plasticien a la responsabilité de vous donner toute l’information détaillée et écrite concernant les implants mammaires au gel de silicone. Il doit également vous faire signer un document mentionnant que vous avez reçu l’information et que votre décision est éclairée.
Incision chirurgicale
Il existe trois types d’incisions classiques pour l’introduction de l’implant mammaire : par voie axillaire (aisselle), périaréolaire (aréole) ou inframammaire (pli du sein).
Incision chirurgicale et positionnement de l’implant mammaire
Il existe trois types d’incisions classiques pour l’introduction de l’implant mammaire : par voie axillaire, périaréolaire ou inframammaire.
figure 2
Transaxillaire (creux axillaire – à l’aisselle)
Absence de cicatrice sur le sein.
Technique par endoscopie – L’endoscopie consiste à introduire une petite caméra par une petite incision qui transmet l’image agrandie sur un moniteur, lequel permet d’effectuer la technique chirurgicale de façon précise et d’ainsi réduire les risques de complications possibles.
- Technique utilisée pour la majorité des patientes de la clinique de Dr Bernier
- Diminution des risques d’infection
- Diminution des risques de saignement excessif
- Cicatrice de 2,5 cm au niveau des creux axillaires (peu ou pas apparente)
- Possibilité de commencer les massages dans les premiers jours suivant la chirurgie
- Diminution des risques de perte de sensibilité des mamelons (visualisation directe des nerfs)
- Allaitement possible après la chirurgie
- En cas de complications, tel que : hématome, rupture, ou déplacements des implants mammaires, il est toujours possible par endoscopie de traiter les complications par la même cicatrice dans l’aisselle.
- Depuis le début de sa pratique en 1994, aucun cas d’infection n’a été noté à notre clinique.
- L’écartement des seins est directement lié à l’insertion du muscle pectoral sur les côtes. Donc, après l’augmentation mammaire, la distance entre les seins sera la même qu’avant l’intervention chirurgicale, peu importe le site d’insertion (axillaire, inframammaire ou périaréolaire). Cependant, lorsque les implants sont placés derrière la glande mammaire, l’écartement des seins peut être diminué
Attention ! La technique avec incision à l’aisselle sans la caméra d’endoscopie n’est pas recommandée, car il y a une augmentation du risque de saignement, de malpositionnement des implants mammaires et de perte de sensibilité.
La chirurgie par endoscopie est l’avenir du monde médical. Elle est utilisée notamment en orthopédie, gynécologie, ORL, chirurgie pédiatrique, chirurgie générale (intestinale) et en chirurgie plastique. Certains chirurgiens plasticiens refusent l’avancement technologique de la chirurgie endoscopique, soit par manque de connaissances scientifiques, soit pour des raisons financières, puisque cette technique exige un investissement important et nécessite des coûts d’entretien élevés.
Périaréolaire (autour de l’aréole)
Technique non endoscopique.
- Technique pouvant être associée à une mastopexie
- Cicatrice pouvant être visible chez certaines patientes
- Augmentation du risque de saignement excessif et de perte de sensibilité des mamelons en raison d’une mauvaise visualisation des nerfs
- Augmentation du risque d’infection en raison du passage à travers la glande mammaire
- Possibilité d’anomalie à la mammographie en raison de séquelle cicatricielle de la glande mammaire
- Difficulté possible à l’allaitement
Inframammaire (pli inférieur du sein)
Technique non endoscopique.
- Augmentation du risque d’infection
- Augmentation du risque de contamination des champs opératoires par le chirurgien pendant la chirurgie
- Augmentation du risque de perte de sensibilité des mamelons en raison d’une mauvaise visualisation des nerfs;
- Augmentation du risque de saignement excessif;
- Cicatrice pouvant être visible
- Possibilité d’un mauvais positionnement de la cicatrice en raison de la descente et du positionnement de l’implant mammaire
- Difficulté possible à l’allaitement
L’emplacement des implants mammaires
Qu’ils soient sous-musculaire, sous-glandulaire ou sous-fascia musculaire, consultez les avantages et inconvénients des choix liés à l’emplacement des implants.
Sous-musculaire
Pour patientes ayant un volume AA/A ou B-
- Meilleur recouvrement de l’implant
- Aspect naturel
- Risque diminué de palper les replis des implants mammaires
- Idéal pour les patientes présentant peu de glande mammaire
- Meilleure visualisation du tissu mammaire à la mammographie
- Allaitement possible
Désavantages :
- Patiente plus souffrante
- Augmentation des risques de déplacement latéral des implants
- Déformation possible des seins lorsqu’il y a une contraction du muscle pectoral
- Ne modifie pas l’écart entre les seins (l’écart demeure le même avant/après la chirurgie)
Sous-glandulaire
Pour les patientes avec une grande quantité de tissu mammaire (volume B+ ou C).
Avantages :
- Patiente moins souffrante
- Peut améliorer l’écart entre les seins
- Absence de déformation des seins lors de la contracture des muscles pectoraux
- Diminution du risque de déplacement des implants
Désavantages :
- Apparence non naturelle des seins à long terme
- Diminution de la visualisation du tissu mammaire à la mammographie
- Risque plus élevé de palper les replis des implants mammaires
- Impossibilité de redrapage mammaire (mastopexie) dans l’avenir
- Possibilité d’augmentation du risque de contracture de la capsule fibreuse
- Difficulté possible à l’allaitement
Sous-fascia musculaire (nouveauté)
Pour les patientes avec une grande quantité de tissu mammaire (volume B+ ou C).
Mêmes avantages et désavantages que la technique sous-glandulaire, mais peut être plus naturelle, car le fascia musculaire pourrait camoufler le contour de l’implant mammaire.
Une fois que le chirurgien a pratiqué l’incision, il s’agit de préparer la cavité pour recevoir l’implant mammaire à l’aide d’instruments chirurgicaux spécifiques. L’implant mammaire au salin physiologique non rempli est inséré et positionné, soit sous la glande mammaire, soit sous le muscle pectoral. Une fois en place, l’implant mammaire est alors rempli de salin physiologique (par transfert aseptique) afin d’obtenir le volume désiré. L’intervention dure en moyenne une heure et demie et est pratiquée sous anesthésie générale. La convalescence pour une addition mammaire par endoscopie est d’environ une semaine.
L’endoscopie
Le rêve ultime du chirurgien plasticien serait de voir disparaître sous ses yeux d’un seul coup de baguette magique toute trace chirurgicale ou toute cicatrice. Pour le moment, cette aspiration est assouvie en partie grâce à l’endoscopie.
Le principe de base de l’endoscopie consiste à pratiquer une incision de quelques millimètres pour y introduire les instruments et une minuscule caméra qui transmet sur moniteur l’image agrandie des structures internes du corps. Le chirurgien visualise donc directement le travail qu’il effectue sans avoir à pratiquer une grande incision pour une vision directe. Les chirurgies esthétiques pratiquées par endoscopie à la clinique de Dr Bernier sont entre autres l’addition mammaire et l’abdominoplastie.
La chirurgie pas endoscopie, c’est l’avenir dans le monde médical. La chirurgie endoscopique se pratique en orthopédie, gynécologie, ORL, chirurgie pédiatrique, chirurgie générale (intestinale) et en chirurgie plastique.
Certains chirurgiens plasticiens refusent l’avancement technologique de la chirurgie endoscopique par manque de connaissances scientifiques ou pour des raisons financières puisque cette technique exige un investissement important et des coûts d’entretien élevés.